Galapagos : les îles enchantées (Partie 2)

Jeudi 20 août

Deuxième journée sur l’île d’Isabela mais cette fois à Punta Moreno. A cet endroit, on peut voir un paysage volcanique avec plusieurs formations de lave différentes, l’occasion de prendre un petit cours de géologie avec notre guide Juan.

Les 5 volcans aux alentours étaient à la base sur des îles séparées. Suite à diverses éruptions, les coulées de lave ont rassemblés ces îles pour n’en faire qu’une : l’île d’Isabela.

Session snorkeling par la suite : l’occasion de nager à côté de dizaines de poissons et d’une tortue. L’après-midi, nous faisons un safari photo sur le zodiaque à travers les mangroves blanches d’Elizabeth Bay où nous voyons fous à pieds bleus, manchot des Galápagos, tortues marines et cormorans.

En fin d’après-midi, nous partons en direction de l’île de Fernandina. Sur le chemin, au loin, nous apercevons des jets. Il s’agit de baleines. Trois au total. L’Encantada se rapproche et nous restons un petit moment en leur compagnie, avec en fond un superbe coucher de soleil.

Vendredi 21 aout

Nous sommes à Punta Espinoza, sur l’île de Fernandina. Lever 05h30 pour accostage sur l’île à 06h30. Le soleil est déjà levé ici. D’innombrables iguanes marins prenant le soleil sur les formations de lave offrent un spectacle saisissant et un peu effrayant qui donne le surnom  à cette partie de l’île de  « Jurassic Park »

Contrairement aux autres îles, aucune espèce introduite par l’homme ne s’y est installée et manchots, otaries, cormorans et iguanes se côtoient, manifestant une magnifique tolérance inter-espèces

Malheureusement, ci-gisent çà et là des cadavres d’iguanes et d’otaries. Cela nous rappelle que la nature est bien là. Il n’y a pas de cliniques, de vétérinaire, de fossoyeurs. Mère nature fait son travail, et parfois c’est moins agréable à voir.

Nous naviguons ensuite un peu plus loin pour aller près du volcan Ecuador, sur l’île d’Isabela. Sur le chemin, nous nous joignons de nouveau à 5-6 baleines  Un peu de bronzette par la suite sur le bateau (à l’ombre, car nous sommes plein de coups de soleil…) et de snorkeling. Nager avec des tortues, des otaries n’a pas de prix. Il s’agit d’un moment unique que seul les Galápagos peuvent offrir.

À 17 heures, nous passons au niveau de la ligne de l’Equateur, position 0° 00.000 S, ce qui a un effet dévastateur sur Loïc 🙂

Le soir, ce ne sont pas des baleines mais des dauphins qui viennent sauter près du bateau ! Qué chance !

Samedi 22 août

La nuit a été un peu plus difficile. Nous avons fait l’erreur la veille de regarder un film sur les mystères de l’île Floreana dans le bateau pendant qu’il naviguait. Au moment d’aller se coucher, la tête tourne dans tous les sens et l’estomac valdingue. C’est l’effet marin ça, on ne devait pouvait pas y échapper. Quoiqu’il en soit, lever 6 heures (comme tous les matins), des fous à pieds bleus, des frégates et des pélicans viennent manger les sardines près de la coque du bateau.

Nous sommes sur la pointé Egus, sur l’île de Santiago. Cette fois-ci, ce sont des otaries à fourrure qui ont élu domicile sur la plage de sable noir.

L’après-midi, nous visitons l’île de Rabida, plage de sable rouge avec toujours ces pinçons, frégates et oiseaux moqueurs qui tournent au-dessus de nos têtes. Les paysages de cette île qui ressemble à une pizza « Marguarita » selon notre guide sont parmi les plus beaux que nous avons pu voir.La terre rouge, les immenses cactus et les couleurs font de chaque photo un tableau.

Le soir, un cocktail de départ, un dernier repas chaud, l’occasion de remercier tout l’équipage de l’Encantada pour cet excellent séjour.

Dimanche 23 août

Dernier jour de croisière. Visite autour de l’île de Daphné, où nous voyons encore de multiples oiseaux marins. Malheureusement on part de l’Encantada tôt le matin, à 8 heures. Nous quittons également tous les gens de la croisière, avec qui nous avions sympathisés.

Lundi 24 août et mardi 25 août

Nos deux derniers jours aux Galápagos. Nous profitons un peu de notre hôtel avec vue sur la mer à Puerto Ayora, faisons une lessive, un peu de tri de photo et un petit tour sur une dernière île à Saint Cristobal à deux heures de bateau de Santa Cruz. Demain, retour à Quito pour un bref passage avant de nous diriger vers l’Oriente.

 

Toutes les bonnes choses ont une fin. Il nous faut revenir doucement à la réalité après cette parenthèse enchantée où on en a pris plein les yeux.

Ces îles sont uniques et magiques, on a l’impression d’y être un peu hors du monde actuel . D’ailleurs, elles se sont appelées à un moments Islas Encantadas (îles enchantées).

Nous avons vu des espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs. On était la plupart du temps les seuls sur l’île avec les animaux. Beaucoup  d’îles sont d’ailleurs désertes et exemptes de toutes traces d’êtres humains.

Tout est très contrôlé, il y a un nombre maximum de passager par bateau à respecter et un nombre limités de bateaux autorisés. Certains sites sont devenus inaccessibles au public pour les préserver.

Les îles demeurent néanmoins un écosystème très fragile qui a déjà par le passé été altéré par le passage de l’homme. La plupart des espèces de l’île sont endémiques et si un jour elles venaient à disparaitre, on ne les trouverait malheureusement nulle part ailleurs. Ce qui est d’ailleurs frappant c’est de voir à quel point les espèces se sont adaptées à leur milieu. Par  exemple, les cormorans ne volent plus car ils n’ont pas de prédateurs, mais nagent très bien pour se nourrir. Les iguanes marins sont en fait d’anciennes d’espèces d’iguanes terrestres qui se sont adaptés. Tous les animaux vivent en harmonie les uns avec les autres. Les seuls prédateurs : l’homme et les espèces introduites par lui.

Une certaine tristesse s’installe au moment de quitter cet archipel, au moment où on s’était fait à la cohabitation ensemble sur le bateau, à la vie marine, à ses moments inoubliables, à tous ses animaux vus dans leur habitat naturel. Les îles Galápagos sont un lieu authentique, qui nous montre que, lorsque l’humain n’interfère pas avec la nature, il existe des espèces magiques qui méritent toute leur place. Nous espérons que le travail de tous ceux qui protègent ce parc ne soit pas vain et continue d’offrir un moment inoubliable pour tous ses visiteurs, aussi intense et riche en souvenirs qu’il a été pour nous.